Au lendemain de l’élection du 45ème Président américain,
la presse américaine en bloc a exprimé sa surprise en découvrant que Donald Trump, nouvellement élu à la maison Blanche, occupera dès janvier prochain le bureau oval comme Barack Obama avant lui à Washington DC. Dans le même temps dans tout le pays des manifestations ont réuni spontanément les anti-Trump dans les grandes villes des États-Unis.
C’est le cas à Chicago, à Denver, à Dallas, à San-Francisco à New York, plus de 200 personnes se sont retrouvées sur Washington Square dans Greenwish Village en dénonçant l’arrivée au pouvoir de leur nouveau chef d’Etat. Les slogans de protestations affichaient à peu près le même rejet de Donald Trump qui serait : « Un raciste, il (Trump) attaque tous les immigrants et les musulmans » a lancé une jeune étudiante en larmes ou « Trump n’est pas mon président » sur d’autres pancartes.
A Los Angeles, des étudiants ont défilé sur le campus de l’université d’Ucla. A Portland dans l’Oregon (Nord-Ouest des USA), le Black Lives Matter a lancé un grand rassemblement qui a engendré des émeutes et conduit des arrestations après des affrontements et des dégradations contre la police du comté.
Selon les médias locaux, la plupart des manifestants qui battent le pavé sont issues des minorités, « ce sont en majorité les noires et les hispaniques« .
Face à cette contestation, les défenseurs de Donald Trump resserrent les rangs et le successeur d’Obama a lui même tweeté des messages accusant la presse « d’inciter les manifestants professionnels » à protester contre son élection, que le 45ème Président américain qualifie « d’ouverte et réussie ». L’interview qui a retenue le plus d’attention ces derniers jours est celle de l’afro-américaine Omarosa Manigault.
Mercredi soir, le soir de l’élection de son candidat, Omarosa Manigault a eu une violente réaction en apprenant que le sénateur Lindsey Graham avait soutenu le candidat conservateur Evan McMullin, en lui donnant son vote. Un affront pour Omarosa Manigault qui réplique via la presse que ceux qui n’ont pas soutenu l’ancien candidat Donald Trump seront considérés comme ses ennemis.
Au Journal Review (de centre-droit), la directrice de campagne s’est exprimée en disant : « Si (Lindsey Graham) pensait que ses intérêts étaient avec ce candidat (Evan McMullin), Dieu le bénisse. Je ne jugerais jamais personne pour avoir exercé leur droit et la liberté de choisir qui ils veulent, mais laissez-moi vous dire, M. Trump a une longue mémoire et nous gardons une liste ».
En juillet 2016, la toute nouvelle directrice de campagne nommée à la convention nationale républicaine à Clevaland (Midwest des USA), appelait les Afro-américains à se rallier au milliardaire.
Sachant la difficulté du futur candidat à ramener les votes noirs dans son camp, Omarosa Manigault, afro-américaine, déclarait au micro de Paula Faris dans l’émission « The View » : « Je veux un pays qui ne soit pas divisé ou nous devons décrire la vie en bleue (to outline blue lives matter/couleur de la campagne des républicains), le Black Lives Matter. Je veux un pays où les gens se sentent en sécurité ».
Un rêve que l’Afro-américaine Omarosa Manigault est entrain de construire dans une Amérique loin d’être unie, dans un pays fracturé socialement et politiquement, l’Amérique puissante, où les minorités noires et hispaniques se sentent toujours menacées. Un sentiment renforcé, depuis que Donald Trump s’est lancé en campagne pour devenir le 45ème président élu des États-Unis d’Amérique.
Dorothée Audibert-Champenois/Fbook C’news Actus
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