Aujourd’hui dimanche 19 avril 2020, le premier ministre donnait rendez-vous à tous les français pour, selon lui « poursuivre cet exercice de clarté face à cette crise sanitaire sans précédent ». « Ce n’est pas la plus meurtrière qu’a connue » la France dans son histoire » a indiqué Edouard Philippe, mais « parce qu’elle provoque une mortalité importante suite à des infections pulmonaires très graves et des pressions considérables auprès du personnel soignant. Cette crise est d’une ampleur que nous n’avons pas connue dans notre histoire moderne ». a souligné le chef du gouvernement.

Le ministre, accompagné du professeur Jérôme Salomon a prévenu, et dès le début de son discours que la crise n’était pas « terminée même si la situation s’améliore lentement mais surement. « 

Edouard Philippe, Premier ministre

Et aux parents des 19 718 victimes du Covid-19, le premier ministre a honoré la mémoire de leurs défunts avant de poursuivre sur la crise économique qui s’annonce brutale: « A Ceux qui ont perdu des morts Je veux leur dire que nous pensons à eux. » « Jamais un tel arrêt économique n’a été aussi massif et aussi brutal. Nous devons organiser nos vies pour les mois qui viennent » a annoncé Edouard Philippe.

Pour ce point diffusé en direct dès 17h30, le premier ministre avait comme objectif de faire un point précis sur la situation actuelle, de faire état des incertitudes du gouvernement, de dire « ce que nous ne savons pas, de donner les chiffres » et de faire part de « comment nous préparons le plan qui va organiser le déconfinement progressif du 11 mai » a déclaré Edouard Philippe tout en avertissant que ce déconfinement ne peut avoir lieu que dans le respect des mesures imposées à tous.

La première étape, selon le chef du gouvernement est d’augmenter encore la capacité d’accueil dans les salles de réanimation et de confiner la population pour que le virus ralentisse et que les cas sévères ralentissent dans le même temps.

Edouard Philippe se veut optimiste pour ce premier bilan, à mi-confinement : « Les chiffres montrent une diminution drastique de la circulation vers les commerces, vers les bureaux. Partout en France on constate une immense diminution de nombres de déplacés. Un confinement, globalement très bien respecté grâce au concours de la police et de gendarmerie. »  

Le premier ministre a fait état du nombre de lits depuis le début de la pandémie. Depuis mars, le  personnel hospitalier a poussé les murs pour répondre aux nombres de patients Covid-19. « Nous observons que la diminution du nombre de malades est lente et progressive. Une diminution qui devrait se poursuivre si le confinement est respecté dans les semaines qui viennent ». « Une bonne nouvelle mais appréciée avec retenu et avec prudence. Mais le nombre est toujours considérable. » nuance Edouard Philippe.

Le premier ministre a également fait un point précis sur l’épidémie dans les Outre-mer :

« Les territoires ultramarins présentent des caractéristiques qui font que leur situation sanitaire est souvent plus fragile que celle qui prévaut dans l’hexagone. C’est la raison pour laquelle nous avons pris des mesures. S’agissant des Outre-mer, très tôt, par apport à la vitesse de circulation du virus par apport à l’arrivée de l’épidémie. La stratégie qui a été mise en oeuvre en Outre-mer est la même que celle qui a été mise partout sur le territoire : Limitation du virus grâce au confinement, augmentation des capacités d’accueil dans les hôpitaux grâce à l’accroissement du nombre de lits de réanimation. En plus en Outre-mer nous avons pris des mesures plus fortes en OM avec des couvre feu et des systèmes de quatorzaine imposés à toute personne arrivant sur les îles ou le territoire. Nous avons voulu faire en sorte de préserver au maximum les Territoires et les Départements d’Outre-mer de l’arrivée et du développement du virus. »

Au total, nous pouvons dire aujourd’hui avec beaucoup de prudence que cette stratégie est pour l’instant payante. Nous étions à 171 lits de réanimations sur l’ensemble des Outre-mer avant la crise, nous sommes montés aujourd’hui à 310 lits. L’augmentation est considérable et la circulation du virus est faible, contenue. Je le dis, sans que cela ne se traduise par un relâchement des efforts, que l’évolution de l’épidémie, semble, compte tenue des mesures qui ont été prises et du bon respect de ces mesures, sous contrôle. »

Edouard Philippe Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé (DGS)

« Dans les 15 jours qui viennent nous seront au rendez vous » a signalé Edouard Philippe tout en insistant sur les recommandations, gestes barrières et distance sociale  : « Ce sont les grandes règles qu’il faut ( continuer à) appliquer. A partir du 11 mai ce ne sera pas la vie d’avant le confinement. Nous allons apprendre à vivre avec ce virus. ce sera notre prochain défi. »

Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter INstagarm C’news Actus Dothy
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