Coronavirus : L’Angleterre prend de timides décisions alors que le nombre de contaminés augmente gravement

En Angleterre, île voisine avec la France, le premier ministre Boris Johnson n’a annoncé aucunes mesures strictes pour limiter la propagation du coronavirus. Des conseils, pas d’aides aux entreprises et pourtant le nombre de cas et le nombre de morts ne cesse d’augmenter. 55 morts, 1543 personnes contaminées sont recensés au Royaume Uni.

Selon les autorités britanniques, il est difficile d’arrêter l’épidémie et il faut se contenter de la ralentir, « en protégeant les plus vulnérables.  On doit accepter que 60 à 80 % de la population contracte le virus et c’est une fois que suffisamment de personnes auront développé des anti-corps que la maladie cessera de se répandre ». c’est la théorie de l’immunité collective ou de masse que le conseiller scientifique en chef du gouvernement a avancé la semaine dernière.

Selon le premier ministre, Boris Johnson, il faut s’attendre à ce que « beaucoup de famille vont perdre des êtres chers prématurément ».

Donnant une conférence de presse ce lundi soir, Boris Johnson  a légèrement modifié sa stratégie. Aujourd’hui, le premier ministre a déclaré que les personnes de plus de 70 ans,  pour les femmes enceintes et celles souffrant des problèmes de santé les plus graves devraient se « protéger » pendant 3 mois. Le Premier ministre a demandé de ne plus avoir des contacts sociaux et d’éviter les déplacements non essentiels, ce qui traduit d’envisager le télé travail, de ne plus aller dans les restaurants, les bars, les pubs. Mais dans les faits, tous les commerces sont encore ouverts, les écoles accueillent normalement les enfants et les rassemblements ne sont pas interdits quelque soit le nombre de personnes.

Des restrictions qui ne sont en fait que des recommandations, alors que dans le même temps, le chef de l’exécutif britannique constatait que sans mesures drastiques le nombre de cas allait doubler dans cinq ou six jours.

Le département de la santé se prépare à une épidémie qui durerait un an et au cours de laquelle 8 millions de personnes seraient hospitalisées.

Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter Instagram C’news Actus Dothy
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