Pour cette sixième édition du Creole Day Festival, le groupe martiniquais de danse traditionnelle « Fos Rasin Nou » était l’invité spécial de l’événement annuel qui réunit les caribéens anglophones et francophones de Londres. Les 20 membres de la formation ont assuré l’ouverture du Festival et clôturé la soirée dédiée à la découverte du Bèlè de la Martinique.
Les danseuses du groupe « Fos Rasin Nou »
« C’était fabuleux ! » s’extasie la martiniquaise Evelyne Bilon « J’ai vu un public attentif et intéressé. Des gens sont venus me voir pour me féliciter et me remercier de les avoir fait connaître le Bèlè martiniquais ».
Quartier de Vauxhall à Londres
L’énergie du groupe « Fos Rasin Nou » a brillamment imposé la présence de la Martinique au Créole Day Festival. Un Festival caribéen à Londres qui chaque année contribue à valoriser, a encourager et a montrer les réussites des créolophones qui vivent en Angleterre voire en France métropolitaine.
Samedi au St.Annes’s Catholic Settlement Hall dans le Sud-Ouest de Londres, les élèves d’Eric Grivallier, le coach de « Fos Rasin Nou », ont célébré la musique Bèlè dans l’une des principales rencontres caribéennes de la capitale anglaise. Evelyne Bilon, la vice-présidente du groupe « Fos Rasin Nou » a partagé l’émotion du groupe qui se produisait pour la première fois en Angleterre. Présente l’an dernier comme exposante, elle était au Creole Day Festival pour présenter aux visiteurs londoniens, l’Art du Bèlè. Le Bèlè où musique, chants et danses sont étroitement liés à la période esclavagiste quand les îles d’Amérique sont devenues une terre d’accueil des africains déportés loin de leurs cultures, de leur traditions et de leur familles.
Evelyne Bilon (Martinique) et Nadia Nerom (Guadeloupe)
Dès 16h30, les tambours de Donald et de Dwayne ont raisonné dans la salle du St.Annes’s Family Centre où une centaine de participants attendaient le déroulement du programme « Success & Achievement » de l’édition 2019. Porté par la voix de Sylvere Macabre, interprète et compositeur du groupe, les danseurs de la formation ont fait le show durant plusieurs minutes avant de laisser place à la présentation des traditions culturelles autour du Bèlè.
Aidée d’une traductrice, Evelyne Bilon a détaillé les costumes des danseurs et danseuses de « Fos Rasin Nou ». « Sans stress », les coiffes, les jupons ont été décryptés et montrés sur scène en musique. Les différents tambours utilisés pour les danses Bèlè, pendant le spectacle sont désormais connus des créolophones, amis et supporters du Creole Day. Et, pour passer de la théorie à la pratique, des ateliers (workshops) étaient prévus par les organisateurs. Un succès pour Nadia Nerom, la fondatrice du Festival créole. Seulement, la danse Bèlè a ses codes, ses puristes et ses défenseurs, un sujet sensible qui a poussé la vice présidente à faire d’importantes recherches. Plusieurs semaines ont été nécessaires pour présenter ce spectacle de danses et de musique, assure Evelyne Bilon, l’une des cinq co-fondatrices de l’association créée en septembre 2018.
La martiniquaise raconte comment elle a méticuleusement donné forme à ce projet : « Quand nous avons choisi le thème, il a fallu faire des recherches recherches et nous avons avons beaucoup répété es chorégraphie. J’ai dû interroger ma maman âgée de 85 ans, car elle a une très bonne mémoire, elle raconte des histoires comme si c’était hier. J’ai tout vérifié, je me suis documentée et j’ai interrogé des spécialistes du Bèlè ».
Le Creole Day Festival samedi 30 novembre 2019
Si « Fos rasin Nou » est basée à Villetaneuse en Seine-Saint-Denis, une région en île-de-France, tous les membres sont majoritairement martiniquais et deux danseuses sont originaires de la Guadeloupe, précise Evelyne Bilon. Leur entraîneur est « Eric Grivallier. Il est notre professeur de danses. Un grand artiste de Sainte-Marie en Martinique qui vient de là où a pris racine notre Bèlè. L’un des tambouyés est Sylvère Macabre, il a une voix imposante qui sied bien au Bèlè. Il interprète et compose également pour le groupe ».
Un spectacle bien rôdé : « Chaque chant correspond à un forme de Bèlè. Il y a le Bèlè cho, le Bèlè dou, le Bèlè piké, le Grand Bèlè et le Mabèlo. » Sous le regard étonné mais ravi de l’assistance, les danseuses et danseurs défilaient au rythme du dernier Bèlè « le Mabèlo » où le public a pris part. Le but du show était de décrire les tenues et les coiffes des femmes d’antan.
Cette expérience, Evelyne Bilon est prête à la renouveler. Ce succès à Londres renforce la formation de l’association « Fos Rasin Nou » qui termine : « Une année très riche en événements ; fête de quartier, animations d’un mariage, fête associative, initiation au Bèlè et d’autres petites représentation locales». Son vœu pour l’année 2020 : « J’espère que « Fos Rasin Nou » reviendra à Londres pur d’autres manifestations et faire plaisir à nos amis martiniquais, guadeloupéens et les autres car nous souhaitons perpétuer et partager notre tradition ».
« Fos Rasin Nou » à la sixième édition du Creole Day Festival dans le quartier de Vauxhall à Londres. L’objectif cette année pour la martiniquaise Evelyne Bilon, faire connaître ou redécouvrir le Bèlè qui se chante et se danse à la Martinique :
Soirée Bèlè à Londres au Creole Day Festival (C'news Actus Dothy)
ANTILLES – LONDRES : Un grand show qu'a offert l'association « Fos Rasin Nou » à la 6ème édition du CREOLE DAY FESTIVAL… Ils habitent à Villetaneuse en région parisienne, sont tous des Antilles et veulent à tout prix partager leur tradition… Reportage Dorothée Audibert-Champenois C'news Actus Dothy Antillesboxmail – Dothy Nad Créolecénous Nikki Lgrd Marcelle Roujade
Publiée par Antillesboxmail – Dothy sur Mardi 3 décembre 2019
Reportage Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter C’news Actus Dothy
Images C’news Actus Dothy