Ghislaine Joachin-Arnaud comparaissait devant la Cour d’Appel de Tartenson ce jeudi 29 mars pour des propos qualifiés d’incitation à la haine raciale qu’elle avait écrit sur le livre d’or d’une émission télé : « Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann béké volè, pwofitè nou ké fouté yo dewô« , devenu le slogan de la grève de février 2009.
Traduction du slogan incriminé par l’avocat général : « La Martinique est à nous, les bandes de blancs sont des voleurs, nous allons les foutre dehors et continuer le combat. »
Devant ses juges, la syndicaliste s’est défendu d’avoir tenu des propos racistes et rappelle que le mot « béké » dans l’histoire de la Martinique a souvent signifié « patron ». A la question « êtes-vous raciste », elle répond par un « non » catégorique.
Comme en première instance, l’avocat général a requis une amende de 3.000 euros, pour incitation à la haine raciale. Les juges du Morne Tartenson ont mis leur décision en délibéré au 03 mai 2012.
Plusieurs représentants syndicaux de Martinique mais aussi de Guadeloupe étaient présents à l’audience en soutien à la Secrétaire Générale de la CGTM, Ghislaine Joachim Arnaud. Parmi eux, le leader du LKP, Elie Domota, . Une grève générale reconductible est prévue dans l’île sœur à partir du 10 mai 2012 a-t-il déclaré à la presse.