Grève générale en Guadeloupe : Barrages et incendies, « des policiers et gendarmes supplémentaires déployés afin de rétablir l’ordre républicain »

Rédigé par : Melody Thomas, le
Publié dans : Actualites, Guadeloupe
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Une grève générale a débuté en Guadeloupe depuis le 15 novembre afin notamment de protester contre la vaccination obligatoire pour le personnel soignant. Minoritaire dans un premier temps, le mouvement prend de plus en plus d’ampleur et touche d’autres corps de métier. Une situation qui paralyse une partie de l’île. Ce vendredi au 4me jour de mobilisation, incendies et pillages ont mobilisé les forces de l’ordre et les pompiers.

A l’heure où la Guadeloupe s’enfonce dans une grève générale qui s’annonce extrêmement dure, une atmosphère insurrectionnelle règne un peu partout en sur l’île. Ce vendredi matin, Pointe à Pitre est livrée aux exactions de plusieurs groupes de jeunes. Incendies et pillages, difficile pour les forces de l’ordre et les pompiers d’intervenir.

Sébastien Lecornu, ministre de l’outre-mer et à Gerald Darmanin, ministre de l’intérieur ont immédiatement réagi. 200 policiers et gendarmes supplémentaires seront déployés dans les prochains jours en Guadeloupe afin de rétablir l’ordre républicain, a annoncé Gérald Darmanin.

Face aux violences qui touchent actuellement la Guadeloupe, nous avons décidé avec Sébastien Lecornu de déployer 200 policiers et gendarmes supplémentaires dans les prochains jours afin de rétablir l’ordre républicain. Soutien aux forces de l’ordre et services de l’Etat mobilisés. Cc Préfecture de Guadeloupe

« Depuis 20h pointe-à-pitre a été livrée aux voyous qui allument des feux dans la rue, cassent les magasins et terrorisent la population. Le feu a été mis par les voyous à 02h17 dans un immeuble à la rue de Nozieres à Pointe-à-Pitre. Tout a commencé à flamber. Ma famille, mes voisins, mes amis ont quitté leur maison pour ne pas brûler. Les pompiers sont arrivés à 03h du matin! Cauchemar! Nous ne sommes plus en France !la République nous a abandonnés » témoigne Patrick Karam, Président d’honneur du CREFOM et Vice-président du Conseil régional Ile-de-France

Pointe-à-pitre brûle : inacceptable défaillance du préfet
A l’heure où la Guadeloupe s’enfonce dans une grève générale qui s’annonce extrêmement dure, c’est avec une profonde consternation et une grande colère qu’en tant que guadeloupéen, je constate une nouvelle fois l’absence de l’Etat dans un de nos territoires d’Outre-mer.

Depuis hier soir 19h30, Pointe-à-Pitre, ville qui abrite l’unique sous-préfecture de Guadeloupe, est livrée aux casseurs et voyous qui après s’être organisés via les réseaux sociaux terrorisent les habitants en pillant, cassant et allumant des feux dans les rues.
Malgré les nombreux appels de pointois désespérés, aucune réponse ne leur a été apportée et aucune force de l’ordre n’était présente.

A 2h17, un incendie destiné à piller une bijouterie s’est propagé au cœur de Pointe-à-Pitre à la rue Nozières. Il a été déclenché par des criminels profitant une nouvelle fois de l’inaction totale de la force publique. Les pompiers ne sont intervenus qu’à 3h.
Je suis témoin une nouvelle fois, une fois de trop de l’inaction d’un Etat qui a abandonné la Guadeloupe. Nos compatriotes, ma famille, mes amis, mes proches sont livrés à eux-mêmes face à des criminels qui n’hésitent pas à mettre leur vie en danger. Des pointois qui fuyaient ont été roués de coups et pillés.
Selon des sources officielles, ce sont 500 voyous armés qui ont pris le contrôle de la ville pendant une dizaine d’heures.

Je demande la démission du préfet qui doit assumer cet échec. Le plus haut niveau de l’Etat doit s’impliquer directement.

Nos compatriotes guadeloupéens et plus largement ultramarins ne sauront accepter d’être traités comme des citoyens de seconde zone. L’Etat doit reprendre ses droits et envoyer tout de suite des renforts de forces de l’ordre. L’Outre-mer, c’est la France.
L’ordre doit prévaloir et les ultramarins doivent pouvoir se sentir en sécurité chez eux.
Patrick Karam
Guadeloupéen
Président d’honneur du CREFOM et Vice-président du Conseil régional Ile-de-France