A la recherche d’un scooter à acheter sur internet, la victime échangeait via les réseaux sociaux avec un vendeur potentiel.
Le 17 juin, un rendez-vous était fixé au centre commercial de Milénis en Guadeloupe avec en poche 1200 euros pour l’achat d’un scooter.
Deux individus se présentaient à la victime avec le deux roues et après un essai mécanique, l’échange argent contre scooter s’effectuait sans dommage. Prétextant la remise du certificat de cession, les individus conduisaient la victime dans un endroit isolé quand tout à coup surgissait un nouvel individu porteur d’une arme de poing. Il menaçait l’acheteur du scooter en lui demandant de lui remettre ses bijoux, sa sacoche et les clés du deux roues.
Les investigations menées par les enquêteurs de la Sûreté Départementale permettaient d’identifier l’individu vendeur sur le réseau social Facebook où il était formellement reconnu par la victime.
La brigade anti criminalité l’interpellait le jour même sur la voie publique. La perquisition menée à son domicile amenait la découverte de 900 euros et le certificat de cession du deux roues. L’enquête permettait d’identifier le second individu qui était interpellé en possession du scooter vendu par le biais du réseau social.
La perquisition menée au domicile de ce dernier permettait lors des investigations aux enquêteurs d’interpeller un individu correspondant au signalement du porteur de l’arme de poing. Tous niaient plus au moins leur implication dans cette affaire d’escroquerie ou minimisaient leur rôle. Ils seront jugés prochainement par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.
L’argent de la victime était découvert lors de l’enquête et lui était restitué.
Les conseils de a police pour éviter de vous faire piéger via les petites annonces :
Scooter accidenté, volé, vices cachés… la police nationale de la Guadeloupe vous invite à prendre certaines précautions lors de l’achat d’un deux roues d’occasion par le biais d’une petite annonce dénichée sur Internet :
● Méfiez-vous des scooters bradés
● Jamais de règlement en espèces
Pour les transactions entre particuliers, le paiement en espèces est autorisé si la somme n’excède pas 3 000 euros TTC. Le non respect de cette règle peut entraîner une amende pouvant atteindre 15 000 euros. Mais au-delà de 500 €, un vendeur « normal » exigera le plus souvent un chèque et, de préférence, un chèque de banque.
Et si, pour une transaction supérieure à 1 000 €, le vendeur exige toujours du liquide, laissez tomber !
Retenez surtout, qu’en cas de problèmes ultérieurs, il sera toujours plus difficile de se retourner contre le vendeur s’il n’existe aucune trace de votre règlement.
● Exigez une pièce d’identité
S’il est honnête, votre vendeur ne se sentira pas vexé si vous lui demandez de vous présenter une pièce d’identité. Vous pourrez ainsi vérifier que c’est le même nom qui figure sur la carte grise. Si ce n’est pas le cas et que l’on vous explique que le scooter mis en vente est celle d’un cousin ou d’un ami, cherchez ailleurs !
● Vérifiez l’historique du scooter
A moins de bien connaître le vendeur, exigez de voir le carnet d’entretien du scooter ainsi que les factures d’éventuelles réparations. Si carnet et factures n’existent plus, n’achetez pas !
● Indispensable : le vendeur doit pouvoir vous remettre les deux jeux de clés.
● La transaction finale doit se faire au domicile du vendeur
● Faites-vous accompagner pour aller au rendez-vous
● Pas d’essai… pas d’achat !
● Numéros de téléphone commençant par 0899 ou 089. N’appelez jamais !
Il n’y a pas de « super affaire » et la peur de rater « quelque chose » à tendance à nous aveugler. Donc devant une trop belle proposition faites preuve d’extrême méfiance.