Le CRAN poursuit La Ministre Rossignol et saisit le CSA pour négrophobie sur RMC

Les propos négrophobes de Laurence Rossignol le mercredi 30 mars, ont suscité une Indignation générale.

Ce soir c’est confirmé, le Président du CRAN, Louis-Georges Tin, porte plainte contre la Ministre des Droits de la Femme, Laurence Rossignol, et demande sa démission du Gouvernement. Questionnée sur le marché de la mode islamique hier mercredi, à l’Antenne de RMC par Jean-Jacques Bourdin, la Ministre très emportée, dérape et utilise un vocabulaire à connotation raciste :

«Il y a des femmes qui choisissent, il y avait aussi des nègres américains qui étaient pour l’esclavage. […]»

Depuis, de nombreux internautes se disent choqués et révoltés, ils s’insurgent, sur les réseaux sociaux, contre les paroles de Laurence Rossignol. Ce soir, le Responsable du CRAN a décidé d’aller plus loin en saisissant le CSA, la Haute Autorité de l’Audiovisuel en France.

« LE RACISME, L’ANTISÉMITISME, LES ACTES MUSULMANS, ÇA COMMENCE PAR LES MOTS, ÇA FINIT PAR DES CRACHATS, DES COUPS, DU SANG »

Dix jours après la campagne choc, de lutte contre le racisme, lancée par le Gouvernement, et à la veille de la rencontre du Président Hollande et du Président Obama, ce genre de propos fait désordre pour le Gouvernement français.
Trop, c’est trop pour Louis-Georges Tin, le Représentant du Conseil Représentatif des Associations noires de France, entre les attaques sur Christiane Taubira, le Champagne « Peau Noire », les chocolats noirs négroïdes, les costumes Kiabi, trop de dérapages depuis quelque temps qui passent presque sous silence et qui fait du racisme en France, un racisme invisible.

C’est hier matin, que la Ministre des Familles fait un nouveau dérapage. Dans les studios de RMC, Laurence Rossignol discuste, s’agace de l’ « irresponsabilité » des grandes marques comme H&M, Golce & Gabana ou Uniqlo qui investissent d’énormes sommes dans le marché de la mode islamiste. Énervée, elle compare les femmes musulmanes qui portent leur longue robe aux « nègres qui étaient pour l’esclavage ». Des propos en plus d’être sexistes sont discriminatoires selon le Président du CRAN, Louis-Georges Tin, que nous avons  joint par téléphone en début de soirée. 

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PROPOS NÉGROPHOBES

Selon lui Madame Rossignol, a commis une triple faute. Les mots sont indéniablement négrophobes d’une part, mais empêcher aux jeunes femmes d’avoir leur libre arbitre de porter ou non un foulard c’est de l’islamophobie et de  plus les paroles de la Ministre sont sexistes.

Si le mot Nègre est employé dans certaine circonstance, par exemple, dans un contexte revendicatif, comme l’a fait Aimé Césaire en écrivant : « Nègre je suis, Nègre je resterai » (avec Françoise Vergès, édition Albin Michel), « on sait parfaitement qu’utiliser le mot nègre est une insulte ». Pour le Représentant du Conseil Représentatif des Associations noires, Mme Rossignol ne pouvait l’ignorer en tant que membre du Gouvernement. Il demande de fait, sa démission et saisit le Tribunal de Grande Instance de Paris.

LE CRAN SAISIT LE CSA
Comme Elise Lucet, avec le parfumeur, Jean-Paul Guerlain sur « le travail des nègres », le 15 Octobre 2010 (Jt de France 2), Jean-Jacques Bourdin n’a pas réagi, lui non plus, il s’est contenté d’un simple oui et a continué sa conversation.
En saisissant également le CSA, Le CRAN veut comprendre pourquoi le journaliste n’a pas « maîtrisé son antenne » en entendant la phrase de la Ministre des Familles, de l’Enfant et des Droits des Femmes. Malgré l’indignation générale, aucun Ministre du Gouvernement n’a réagi aux propos de la Ministre Laurence Rossignol.

Plusieurs actions seront mises en place dès ce week-end pour dénoncer l’attitude du journaliste de RMC et aussi pour signaler la gravité des paroles à connotation raciste de Laurence Rossignol.

Écoutez Louis- Georges Tin, le Président du Conseil Représentatif des Associations noires de France, il explique pourquoi il est important de rester vigilant. Le Racisme en France est invisible et loin d’être gagné : (Micro de Dorothée Audibert-Champenois)

 

Dorothée Audibert-Champenois