Hoeg quittant le port de FdF ce matin
Le port de Fort de France connaît depuis plusieurs jours un conflit opposant les dockers à leurs employeurs. Selon un concessionnaire automobile, « le bateau de Hoeg est reparti ce matin avec 800 Véhicules à son bord. Au total, c’est 15% du marché de perdu. » « Plus bas qu’en 2009 » rajoute-t-il.
Les élus de la majorité régionale montent au créneau et demandent son déblocage.
Une situation qui s’aggrave.
Ce conflit, du moment qu’il empêche tout débarquement de marchandises, quelles qu’elles soient, a bien évidemment des conséquences sur l’économie déjà fragile de l’île. Un énième bateau, transportant pas moins de 800 véhicules destinés au marché local, vient d’être en effet contraint, lui aussi, de repartir sans avoir déchargé sa marchandise …
Chefs d’entreprise et autres politiques tirent la sonnette d’alarme : trop c’est trop, la situation n’a que bien trop duré.
Parmi eux, Jean Crusol, président de la Commission des Affaires Economiques, se fait le porte parole des entreprises et des collectivités en s’adressant aux grévistes dans le communiqué suivant :
« Depuis 2009, l’économie martiniquaise résiste aux conséquences du ralentissement économique en France, en Europe et dans le Monde.
Tout blocage de l’activité portuaire signifie l’anéantissement des efforts entrepris autant dans le privé que dans le public, par les martiniquais, les collectivités et les entreprises, depuis de longues années et dont les résultats émergent à peine.
Les entreprises martiniquaises de toutes tailles et tous secteurs confondus, les Collectivités Publiques de toutes natures , ne disposent que difficilement de visibilité sur leurs recettes, le risque est réel d’un recul sans précédant de l’investissement public et privé, et une aggravation de la situation de l’emploi.
Les Conseillers Régionaux du Groupe Ensemble pour une Martinique Nouvelle, Membres de la Commission des Affaires Économiques, conscients des enjeux pour la Martinique, demandent aux parties prenantes sur le Grand Port de Martinique (GPM) de garantir collectivement dans le dialogue, la libre circulation des personnes, biens et marchandises afin d’assurer la continuité de l’activité économique.
Solidaire de l’action conduite par le Président de la Région Martinique, Serge Letchimy, ils demandent le déblocage du GPM sans aucun préalable et la reprise sans délais des négociations. »
Pour la Commission,
Le Président de la Commission des Affaires Economiques
Jean Crusol. »
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