« Lutte contre le racisme dans l’administration martiniquaise »

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Par André Robinel

Le racisme institutionnel dans l’administration française :

« Tous les français ont pu observer les réserves des parlementaires de droite, face à la dénonciation du racisme par Madame Christiane Taubira, Garde des sceaux, devant le parlement. Ces réserves témoignent de l’existence d’un racisme caché orchestré par les élites de la droite française dans les administrations de notre pays :

Madame la Ministre a été victime de  » propos raciste » mais des fonctionnaires, plus vulnérables, sont victimes « d’actes racistes » mis en place par l’administration française, au nom du peuple français…
Si ce racisme reste quasiment inopérant en Métropole, il se définit comme un mode de fonctionnement dans les administrations des D.F.A (Martinique, Guadeloupe, Guyane) où il représente le fondement «légal» de l’administration française pour l’outre mer.

– En effet, dans les D.F.A, les cadres des administrations de l’Etat bénéficient d’une discrimination géographique. En sorte que tous les cadres martiniquais sont des « cadres métropolitains », à l’exclusion des fonctionnaires locaux qui n’ont accès qu’aux postes d’exécution.
– Par ailleurs, la Préfecture de la Martinique refuse aux fonctionnaires locaux toute protection contre les discriminations, en raison du fait que la CODAC réserve sa protection contre les discriminations aux seuls immigrés et fils d’immigrés, ce qui n’est pas le cas des fonctionnaires originaires du département.

C’est ce concours de circonstances «légales » qui permet aux « cadres métropolitains » des D.F.A d’exercer des discriminations raciales à l’égard de leur collègues locaux grâce au contournement des lois pratiquées en métropole par le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé :
La pratique de la psychiatrie punitive leur permet d’infliger des « sanctions interdites » mortifères à l’encontre de tout fonctionnaire de couleur qui prétendrait s’élever contre ces discriminations, tout simplement en le plaçant à la retraite d’office pour invalidité mentale sur la foi de l »expertise d’un O.R.L assermenté, mais corrompu.

C’est ce concours de circonstances qui leur permet encore de garantir leur impunité grâce au soutien des Chefs de Service métropolitains du Ministère de la Justice et du Ministère de l’ Éducation Nationale, qui ferment les yeux sur ces dérives, ainsi que des Chefs de Cabinet de la Présidence de la République et des Ministères concernés (Ministère des Affaires Sociales et de la Santé) qui, par solidarité communautaire, rejettent les plaintes déposées par les victimes.

Aidez la PJ de Tours, et le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Paris (recours 13-01719) en soutenant leur action contre l’utilisation de la Fraude Sociale pour le maintien des discriminations raciales dans l’administration des départements d’outre mer.

S.O.S

En 1998, j’ai déposé un recours auprès de la Médiature de la république, pour la reconnaissance du génocide amérindien et de l’esclavage comme un seul et même crime contre l’humanité.

Le Médiateur de la République, Mr. STASI a désigné le Député de la Martinique (Mr A. Marie Jeanne) pour me donner réponse, mais par la suite, c’est Madame Taubira qui s’est chargée de présenter cette demande.
Mais sitôt que la loi a été votée, comme cette dernière ne reconnaissait pas le génocide amérindien comme un crime contre l’humanité (à cause de l’opposition du Député Messmer), le rectorat de la Martinique (mon employeur) en a déduit que la Loi Taubira constituait un désaveu des actions que je menais publiquement pour la défense des droits des amérindiens.

En conséquence, j’ai été placé immédiatement à la retraite d’office pour invalidité mentale sur la foi de l’expertise d’un ORL (psychiatrie punitive)

C’est la raison pour laquelle je vous ai envoyé le document sur le racisme institutionnel dans l’administration : Alors que j’enseignais la philosophie de l’éducation à l’école normale de la Martinique, plusieurs de mes élèves, avant moi, avaient été placé à la retraite d’office pour invalidité alors qu’ils étaient valides. Aussi, à la suite du suicide de quatre d’entre eux, j’ai pris leur défense face aux cadres de l’administration martiniquaise, et cela m’a couté mon emploi…

Depuis des années je subis avec ma famille les conséquences néfastes de ce « placard » et je place tous mon espoir dans Madame Taubira et Madame Pau Langevin, que j’ai vue sur BFM TV, pour répertorier cette forme du racisme dont personne ne parle. Merci de votre soutien, car mes moyens sont limités. »

Monsieur André Robinel a adressé un courrier au Président de la république ce 17 novembre lui implorant son aide :

Monsieur le Président de la République,

J’étais professeur de philosophie de l’éducation à la Martinique, quand, pour mon malheur, j’ai déposé un recours pour la reconnaissance du génocide amérindien et de l’esclavage comme un seul et même crime contre l’humanité.
Le Parlement français a répondu à mon recours par la LOI TAUBIRA (Loi du 10 Mai)

Depuis le vote de cette loi, Madame Taubira est victime de « propos racistes » sur le net, mais pour ma part, j’ai été victime, non de propos mais « d’actes racistes » de la part de mes supérieurs hiérarchiques du rectorat de la Martinique :
Ces derniers, après m’avoir maintenu en CLM pour une maladie non invalidante, m’ont placé à la retraite d’office pour invalidité mentale sitôt que la loi a été votée.

Toute ma famille pâtit de cette injustice et depuis 19 ans c’est seulement aujourd’hui, avec votre gouvernement, que la PJ de Tours et le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Paris (recours 13-01719) ont accepté d’enregistrer mes plaintes.
C’est pourquoi je vous prie respectueusement de me porter secours avant que mort s’en suive.En vous priant d’accepter mes remerciements anticipés je vous prie d’accepter mes sentiments respectueux , ma confiance et mon soutien, pour Madame Taubira, Monsieur Peillon et Madame Touraine pour leur action contre les discriminations raciales fondée sur une fraude sociale.

André Robinel ph.d

Photo : google images