Tout nouveau et révolutionnaire, Sandra Koumba présente sa nouvelle technique pour attacher plus simplement les foulards wax. Après trois années passées en Côte d’Ivoire, la martiniquaise a déposé officiellement son brevet à Paris, un procédé qu’elle a mis au point pour améliorer le quotidien des femmes porteuses de foulard ethnique. (Sandra Koumba explique en fin d’article pourquoi elle s’intéresse tant au foulard, une pratique très ancienne aux Antilles)
Mieux que les tutoriels sur le Net, une démonstration précise au stand « Thanoé Création », au Village tropical dans le 15ème arrondissement. Son aventure commence, il y a juste deux mois, quand la jeune antillaise constate devant son miroir, ses propres difficultés (qu’elle partage avec ses consœurs), pour mettre en valeur son foulard qu’elle porte depuis plus de dix ans : « le temps est long pour mettre en forme une telle architecture (coiffe) sur la tête! » pense tout bas, la créatrice de bijoux et d’accessoires ethniques!
Sandra Koumba passe à l’action et nous dit-elle : « je n’ai fait qu’améliorer une technique qui existe déjà ». Elle insiste, la pratique de l’armature dans le tissu, elle ne l’a pas trouvé, l’inventeur s’en accommodait pour des bandeaux. Mais ingénieuse, Sandra Koumba va très vite révolutionner cette invention en l’adaptant, mais cette fois pour le foulard.
Sans dévoiler en détail sa technique, on sait seulement que la martiniquaise pose une légère ficelle en fer à l’intérieur du tissu, lui même coupé en T. Les clientes ont le choix entre les tissus : pagne, wax et madras de différents coloris, des graphiques africains au madras utilisé traditionnellement aux Antilles et à la Réunion.
Ses fournisseurs sont du Congo, du Sénégal ou à portée de main, Paris ou Château Rouge. Le stand de Sandra Koumba et sa boutique en ligne « Thanoe Création » sont très fréquentés.
Au Salon tropical, les clientes impatientes ne la quittent pas des yeux. Pas encore équipée de terminal de paiement en ligne, qu’importe les visiteuses s’engagent à revenir ou se rendent au distributeur de billets, le plus proche.
Ce samedi soir, Sandra Koumba, fille du François et de Grand-Rivière en Martinique, plie et tord l’armature, elle conseille et vend. Ses projets, elle nous les confiera plus tard, déjà la chef d’entreprise martiniquaise est demandée pour d’autres têtes à coiffer et d’autres tissus à proposer à ses clientes parisiennes.
Reportage & Photos Dorothée Audibert-Champenois
Sandra Koumba revient sur l’intérêt de bien s’apprêter avec le foulard, une passion qu’elle partage avec ses compatriotes et amies fans du carré ethnique. Une pratique venue d’Afrique qui revient en force, aux Antilles et à Paris :