«Le nègre doit rester à sa place, le nègre doit faire ce qu’on lui dit de faire.» Ce sont là les propos tenus par un médecin du Sud de la France à l’encontre d’une infirmière martiniquaise.
Alors que la Martinique commémorerait l’abolition de l’esclavage il y a 166 ans ce 22 mai, hasard du calendrier ou pas, c’est à cette même date qu’avait lieu le jugement du médecin au tribunal de Cahors.
Ce dernier, durant les deux mois où il a eu à exercer auprès de l’infirmière d’origine martiniquaise, n’avait de cesse de la dénigrer. La martiniquaise, une infirmière diplômée d’Etat exerçant depuis 25 ans déjà, n’était pas considérée à sa juste valeur.
Cette affaire remonte au 16 avril 2013, dans un hôpital public de la République française, dans la salle de réveil de l’établissement.
Le jugement du médecin a eu lieu le 22 mai, et selon l’avocate de l’infirmière, c’est une forte symbolique. « Ce sont des propos racistes difficiles à entendre de nos jours et qui rappellent l’esclavage dont a été victime ce département d’Outre-Mer » déclare Maître Lynda Tabar.
Me Lynda Tabart insistait non pas sur le terme de nègre qui «n’est pas forcément une injure en Martinique ou d’autres départements d’Outre-mer» mais «bien la totalité de la phrase qui devient une injure publique.»
L’insulte publique à caractère racial a été reconnue à l’ex docteur libéral de l’hôpital de Figeac. Le médecin a été condamné à 2000 € d’amende et 1000 € de dommages et intérêts à verser à l’infirmière anesthésiste.
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